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Libération

Bernadette Chirac prise dans le sillage de l'affaire Méry.

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Elle serait intervenue, en 1995, en faveur de Lagerfeld.
publié le 24 octobre 2000 à 5h43

La cassette des confessions de Jean-Claude Méry concerne au premier chef l'implication de Jacques Chirac dans la gestion des finances occultes du RPR. Elle a, si l'on peut dire, rebondi à gauche avec la mise en cause de Dominique Strauss-Kahn, qui en a détenu un exemplaire à partir d'avril 1999. L'effet boomerang se poursuit, avec la mise en cause de l'Elysée et de Bernadette Chirac dans le contentieux fiscal concernant Karl Lagerfeld. On sait déjà que DSK est intervenu dans le règlement de l'ardoise fiscale du couturier en août 1999, et que son cabinet a discuté à maintes reprises avec l'avocat fiscaliste Alain Belot, qui défendait les intérêts de Lagerfeld et lui a, par ailleurs, remis la cassette Méry. Mais le juge Brisset-Foucault a désormais un aperçu plus global de ce que sont les pratiques d'interventions fiscales. Il a trouvé dans le dossier Lagerfeld, rassemblé par l'administration des impôts, un courrier de l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée, Jean-Pierre Denis. Ce courrier concerne cette fois l'acte I du contentieux fiscal du créateur, celui qui a été réglé quand Alain Lamassoure était ministre délégué chargé du Budget, en 1995, sous le gouvernement Juppé. Et il fait suite à un signal donné par Bernadette Chirac sur le cas du couturier. Interrogés sur cet épisode, révélé par le Figaro, les deux avocats fiscalistes Alain Belot et Allain Guilloux, mis en cause dans la «circulation de la cassette», ont confirmé le fait que Bernadette Chirac avait apporté