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Libération

La sécurité routière fait sa rentrée

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Pour passer à la vitesse supérieure, la prévention veut s'appuyer sur l'école.
publié le 24 octobre 2000 à 5h42

L'affaire est passée presque inaperçue. La sécurité routière est la grande cause nationale de cette année 2000. Une cause plutôt discrète, sauf quand approchent les vacances de la Toussaint et leur hécatombe attendue. Au ministère des Transports, on met les bouchées doubles. Et on compte bien réaliser en une semaine ce que l'on aurait pu étaler sur toute l'année. Sept jours d'accumulation médiatique, avec près de 2 000 manifestations, colloques, communications, inaugurations et interventions. La Direction nationale de la sécurité routière s'agite, les associations distribuent des autocollants pour les pare-brise et le ministre se démène. C'est Jean-Claude à l'école, Jean-Claude à l'usine et Jean-Claude à Matignon. Il s'agit de convaincre tout le monde de réagir: les profs, les jeunes, les salariés et les politiques. Car le ministre des Transports a promis de diviser par deux le nombre de tués sur la route en deux ans.

«Ignorance». Son gymkhana, Jean-Claude Gayssot l'a entamé hier au collège Jean-Lolive de Pantin (Seine-Saint-Denis) en compagnie de son collègue de l'Education nationale, Jack Lang. Une visite préambule au Comité interministériel de demain soir, où quelques mesures devraient être annoncées. Notamment l'obligation faite aux établissements scolaires de former les jeunes aux dangers de la route. Les textes existent. Depuis 1993, une attestation scolaire de sécurité routière doit clôturer les heures d'enseignement autour de ces thèmes. Mais la grande majorité des él