Menu
Libération

Farines animales: l'Etat se réveille

Article réservé aux abonnés
Il envisage l'interdiction et promet de multiplier les tests.
publié le 25 octobre 2000 à 5h45

Branle-bas de combat. Sur les farines, sur les tests. Le ministre de l'Agriculture Jean Glavany a annoncé, hier à l'Assemblée nationale, que le gouvernement va demander à l'Agence française de sécurité sanitaire (Afssa) d'évaluer les risques liés au maintien des farines animales dans l'alimentation des porcs, volailles et poissons. Autrement dit de se prononcer sur l'opportunité de supprimer totalement ces farines. Ces produits protéinés, issus du recyclage des déchets d'abattoirs, seraient-ils enfin en voie de disparition? En juin 1999, Jean Glavany avait annoncé que la France se donnait «six mois» pour convaincre l'Union européenne d'interdire ces farines. Il avait même envisagé que la France fasse cavalier seul. Seize mois plus tard, la question revient en force. Après notamment la révélation d'une tolérance sur des traces de farines dans l'alimentation bovine (Libération du 20 octobre) sur fond d'accroissement spectaculaire du nombre de cas de vaches folles et d'interception d'une fraude dans un abattoir.

C'est donc dans un contexte de contestation des moyens effectivement déployés pour empêcher des contaminations bovines que survient l'annonce ministérielle. Les experts de l'Afssa ­ qui demandent pour la première fois de contrôler la mise en oeuvre de leurs recommandations (lire ci-contre) ­ devront se prononcer sur la question des farines.

Sans attendre, Jean Glavany a lancé hier une offensive sur un autre front. Il a annoncé que des tests aléatoires allaient être pratiq