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Libération

Des lendemains qui inquiètent.

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Jospin devrait prochainement statuer sur leur situation.
publié le 26 octobre 2000 à 5h48

Les emplois-jeunes ont réussi leur entrée dans les écoles. Il leur reste à réussir leur sortie.

Plusieurs centaines d'aides-éducateurs (emplois-jeunes) ont manifesté hier leur inquiétude dans toute la France. Une mobilisation faible rapportée aux quelque 65 000 aides-éducateurs en poste dans l'Education nationale. Mais des revendications fortes, portées par les syndicats (1) et reflétant de véritables inquiétudes chez les aides-éducateurs en particulier, et chez les emplois-jeunes en général. Selon une étude rendue publique hier, 53 % d'entre eux sont un peu, ou très inquiets, pour leur avenir (2).

Spécialisations. Cette anxiété se focalise sur la même question depuis trois ans : qu'adviendra-t-il des aides-éducateurs au terme de leurs cinq années de contrat ? Pour Jack Lang, «ils n'auront pas de problème pour trouver du travail». Il s'est d'ailleurs engagé à ce que tous les aides-éducateurs recrutés depuis 1997 soient réinsérés d'ici à cinq ans. Une sérénité qui contraste fortement avec le quotidien de ces jeunes smicards (lire ci-contre) et avec le rapport que vient de publier le Centre d'études et de recherches sur les qualifications (Cereq). Elle indique que «les fonctions exercées par les aides-éducateurs sont encore loin de s'apparenter à de vrais métiers ou même à de vrais emplois». Seule issue : leur offrir une spécialisation ­ le Cereq en propose huit : «Assistant pédagogique, animateur-médiateur scolaire, assistant informatique, chargé de la gestion des stages et de