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Libération

«Quotas» de tolérance à l'entrée des boîtes.

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Trois patrons de discothèques étaient jugés pour discrimination raciale.
publié le 26 octobre 2000 à 5h48

Montpellier

de notre correspondante

Trois patrons de discothèque et leurs portiers se sont retrouvés mardi sur le banc des prévenus du tribunal correctionnel de Montpellier. Accusés de discrimination raciale par SOS-Racisme et la section locale du Mrap, tous se sont fait piéger à l'occasion d'une vaste opération de «testing» organisée au printemps dernier. Dans la salle, sympathisants de SOS- Racisme et membres de la profession font banc à part. Les premiers ont pour principal soutien l'avocat Abdelkrim Grini. Il a grandi à La Paillade, une cité de Montpellier, et a lui-même été refoulé aux portes des discothèques. Sur le banc des accusés, Aimé Teissier, patron de plusieurs établissements, est aussi, d'une certaine manière, un symbole. Président de la section discothèque de l'Union des métiers de l'industrie hôtelière (Umih) de l'Hérault, il est l'un des principaux artisans de la charte de bonne conduite signée le 17 juillet dernier avec le ministère de l'Intérieur et le Mrap. Il représentait également la profession aux premières assises de la citoyenneté.

Courtoisie. La présidente du tribunal rappelle les faits. Pour ce «testing» dans les boîtes de nuit de la région, SOS-Racisme a mobilisé trois groupes de militants. Deux couples de type européen et un trio de type maghrébin composé de deux hommes et d'une fille se présentent à l'entrée de cinq établissements, le Souleil, la Nuit, le Pulp, le Contact et le Toro Loco, aux environs de minuit. Tous ont le même look, et ont entre