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Libération

Sursis et soucis pour Bernardini.

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L'ex-ponte du PS condamné hier a d'autres rendez-vous avec les juges.
publié le 26 octobre 2000 à 5h48

Aix-en-Provence envoyé spécial

Pour la première fois dans sa carrière politique ­ mais peut-être pas la dernière ­, François Bernardini a été condamné hier en correctionnelle et reconnu coupable d'abus de confiance. Pour cette première, le tribunal d'Aix-en-Provence n'a pas eu la main trop lourde : il ne faut pas effaroucher le garçon, qui a d'autres rendez-vous avec la justice. L'ancien homme fort du PS dans les Bouches-du-Rhône écope de dix-huit mois de prison avec sursis, deux années d'inéligibilité, 200 000 francs d'amende, une peine bien en retrait des réquisitions (trente mois avec sursis, cinq ans d'inéligibilité, 1 million de francs d'amende).

Système clientéliste. Relaxé sur certaines poursuites (Istres communication, les subventions au club de foot), François Bernardini est reconnu coupable d'avoir illicitement utilisé des associations paramunicipales pour financer certaines dépenses personnelles ou de ses affidés et ainsi nourrir un système clientéliste peu respectueux de la loi.

Lors de l'audience, le parquet avait estimé que, s'il n'y avait pas de preuve d'«enrichissement personnel», le dossier faisait ressortir un «intéressement personnel». Ainsi, l'association des oeuvres sociales d'Istres a payé 580 000 francs de voyages à l'étranger, une autre a remboursé 12 000 francs de PV de François Bernardini, une autre a payé 12 000 francs de champagne ou un voyage dit «humanitaire» de la famille Bernardini au Burkina Faso.

Parmi les cinq coprévenus de Bernardini, l'ancien