C'est un petit aperçu supplémentaire des méthodes de financement en cours au sein de la Mnef et de ses satellites, qui concerne notamment le financement de SOS Racisme. En 1993, la mutuelle interjeunes, l'une des structures satellites de la mutuelle étudiante, proposait de réaliser une étude sur les jeunes «de 16 à 26 ans en situation précaire dans l'Essonne, face aux problèmes d'emploi, de citoyenneté, de santé, et leur propre perception face à ces phénomènes sociétaux». Le coût de cette étude s'est élevé à 961 704 francs: une subvention prélevée sur les réserves parlementaires, à la demande du député PS Jean Le Garrec de 750 000 francs était accordée et validée par le ministère du Travail, à l'époque encore géré par Martine Aubry.
«Lieux communs». Des inspecteurs des affaires sociales découvraient cette étude fin 1998, alors que plusieurs enquêtes venaient d'être lancées sur la Mnef et son environnement. Ils s'étonnaient de son manque de qualité «une énumération de lieux communs» mais ne parvenaient pas à identifier faute de pièces comptables ses auteurs.
Depuis février, les enquêteurs de la PJ parisienne ont remis en place les éléments manquants, en saisissant la liste des éminents sociologues ayant contribué à la réalisation de cette étude: le député Yann Galut, de la Gauche socialiste, plusieurs étudiants de l'Unef-ID qui militaient au sein de SOS Racisme comme Frédéric Hocquard l'un des cadres de la Gauche socialiste , le président de SOS Racisme, Malek Bo