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Libération

Réseau maçon autour d'un fichier policier.

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Montgolfier a ouvert une instruction pour violation de secret.
publié le 30 octobre 2000 à 5h55

Face à l'ordinateur, il y a les adeptes des jeux de cartes ou des simulations de combat. Pour meubler ses heures d'ennui au travail, Alain Bartoli, policier niçois, avait trouvé une idée plus originale: utiliser l'accès à l'un des fichiers de la police nationale, le Stic (système de traitement des infractions constatées). Ce fichier, objet d'une vive polémique, contient des millions d'informations relatives aux procédures en cours (des excès de vitesse aux vols de voiture, braquages, etc.), avec les noms des victimes et des personnes mises en examen. Du début janvier 2000 à la fin du mois d'août, le journal Nice-Matin le révélait samedi, le policier ordinaire ­ membre de la PAF (police de l'air et des frontières, aujourd'hui police aux frontières) mais dignitaire de la province Alpes-Méditerranée des maçons de la Grande Loge nationale de France (GLNF) ­ a ainsi interrogé le Stic à 597 reprises. Lors d'une seule journée du mois de mars, c'est une centaine de demandes qu'il a effectuées, sans lien avec son activité professionnelle.

Ce piratage a été établi par une enquête conduite sous l'autorité d'Eric de Montgolfier, procureur de la République de Nice, avec les policiers de l'antenne marseillaise de l'IGPN (Inspection générale de la police nationale). Une enquête qui a débouché, vendredi dernier, sur l'ouverture d'une information judiciaire pour «violation du secret professionnel et recel, détournement d'informations de leur finalité dans le cadre d'un traitement automatisé,