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Libération

Un convoyeur mort, deux autres blessés.. pour 3 000 F.

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Incompréhension après l'attaque de samedi, à Stains.
publié le 30 octobre 2000 à 5h55

Six hommes cagoulés ouvrent le feu sur des convoyeurs de fonds, samedi matin, en plein centre de Stains (Seine-Saint-Denis). Faisant un mort et deux blessés, ils repartent avec un butin d'environ 3 000 F en pièces, une petite partie du contenu du fourgon blindé. C'est sur ce scénario de mauvais polar que planchent depuis deux jours les hommes de la brigade de répression du banditisme (BRB). «On peut se demander quel était le but de cette équipe: tuer ou voler?», s'interroge Christophe Teissier, substitut au tribunal de Bobigny. L'attaque a été si sauvage, «l'une des plus violentes qu'on ait eu à voir en Seine-Saint-Denis pour ce genre de faits», dit le magistrat. Et la prise est si ridicule: «Ils n'ont pas vidé le fourgon, loin de là», précise-t-il. Chez les transporteurs de fonds, l'incompréhension le dispute à la colère et à la peine.

«A bout portant». «Il s'agissait d'une embuscade, d'un guet-apens dont l'objectif était de tuer», déclare Patrick David, responsable de la sécurité chez Ardial, société dont dépendent les hommes qui ont été attaqués à Stains. Il est 10 h 45 ce samedi, les trois convoyeurs viennent approvisionner le Crédit agricole, sur une place commerçante du centre-ville. Le fourgon blindé s'arrête devant l'agence, deux convoyeurs en sortent pour procéder au transfert des liquidités, tandis que le conducteur reste au volant. Instantanément, ils se retrouvent sous la mitraille. Une jeune fille de 13 ans, qui a assisté à la scène depuis sa fenêtre, décrit des