«Le procès de la cité de la Grande-Borne», comme a dit l'un des avocats de la défense, Olivier Lambert, s'est achevé à 2 heures du matin dans la nuit de lundi à mardi par l'acquittement de sept des vingt accusés et par la condamnation des treize autres à des peines mesurées. L'avocat raconte comment «un grand silence» a accueilli le verdict dans la cour d'assises bondée. A l'extérieur, deux cents à trois cents personnes, copains, familles, voisins, avaient envahi la salle des pas perdus du palais de justice d'Evry (Essonne), les CRS veillaient, d'autres jeunes attendaient dehors en voiture. Tout le monde est reparti dans la nuit, sans heurts. Avec l'impression que la justice avait été rendue, témoigne l'avocat. Sans que, ajoute-t-il, la vérité ne soit nécessairement apparue.
Grande-Borne contre cité 3 F. Il y avait eu un mort. Le 13 octobre 1996, vers 22 heures, Xavier Dotevage, 22 ans, magasinier à Carrefour, livreur de pizzas, avait été tué lors d'une expédition punitive menée par une bande de la Grande-Borne contre ceux de la cité voisine des 3 F à Athis-Mons. Combien étaient-ils, partis avec l'envie de donner une leçon à leurs «vassaux», comme ils disaient ? Combien étaient-ils autour de Xavier Dotevage ? Qui a réellement participé au meurtre ? La chambre d'accusation en a retenu vingt, un peu au hasard, qui se sont retrouvés dans le box. Deux poursuivis pour assassinat, les autres pour complicité. Avec de lourdes peines encourues : vingt ans et perpétuité. Dans le lot, i