Maine-et-Loire envoyée spéciale
Marie-France et Jacqueline ont craché. Claire et Sophie n'ont pas voulu, lundi, se soumettre à cet humiliant exercice. Et les femmes convoquées par la gendarmerie dans les jours qui viennent pour expectorer sur un buvard devraient également refuser. La traque de l'ADN dans le glaviot, méthode d'enquête spectaculaire choisie par le procureur de la République de Saumur, Jean-Frédéric Lamouroux, pour confondre les coupables du saccage d'une parcelle de maïs génétiquement modifié à Longué-Jumelles (Maine-et-Loire), le samedi 9 septembre, sème la révolte dans le département.
Le début de cette affaire remonte au printemps dernier. Les militants de la Confédération paysanne du Maine-et-Loire sont alors à la recherche d'expérimentations clandestines de plantes transgéniques. Ayant repéré la parcelle de Longué-Jumelles, ils réclament au maire de la commune, Edmond Alphandéry, ancien ministre des Finances du gouvernement Balladur, un débat public sur le sujet. La réunion se tiendra en mairie, le 26 août, en présence de techniciens de Biogemma, l'entreprise qui mène l'expérimentation. Et attirera une centaine de personnes. Toutes proches de la mouvance contre la mondialisation libérale.
Faux journaliste. «Il y avait un mec avec un équipement photographique incroyable qui mitraillait, raconte Pierre, le mari de Marie-France. Je lui ai demandé qui il était, il m'a dit qu'il était journaliste.» En réalité, le «journaliste» travaille pour la police. «On craigna