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Libération

Les politiques font des vagues.

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publié le 2 novembre 2000 à 6h04

Cherbourg envoyé spécial

C'est avec une diligence rare que les hautes instances politiques sont venues se pencher sur les problèmes posés par le naufrage de l'Ievoli Sun. Après la «révolte» de Jean-Claude Gayssot, ministre des Transports, et l'indignation de Dominique Voynet, ministre de l'Environnement, mardi, c'est le président de la République qui, 24 heures après le naufrage, est venu hier à la pointe du Cotentin partager «l'exaspération des populations». Sous un vent à décoiffer les moutons, Jacques Chirac s'est tout d'abord rendu devant les écrans du Cross Jobourg (centre régional opérationnel de surveillance et de secours) dominant la mer émeraude et agitée des abords de La Hague, histoire d'entendre dans le détail les événements ayant conduit à la disparition de l'Ievoli Sun et de son explosive cargaison par 70 mètres de fond.

Trois nappes de 9 km. Très concentré, le chef de l'Etat en a profité pour rappeler tous les efforts de la France pour faire évoluer le droit maritime au sein de l'Union européenne. «Nous sommes dans un monde curieux puisque le ciel est un espace parfaitement réglementé alors que la mer ne l'est pas, a-t-il déclaré, c'est une zone de non-droit, ce qui est inexplicable autrement que par des raisons liées à une conception tout à fait condamnable du profit dangereux.» Et Jacques Chirac d'assurer que les différentes dispositions approuvées par les Quinze sur le contrôle dans les ports, le contrôle des classifications des bateaux ou encore le passage a