Les militants de Greenpeace sont «les bienvenus à bord de nos bateaux»: la Marine nationale n'a pas tardé à répondre positivement à l'offre de coopération faite, dès mercredi soir, par l'organisation écologiste. Le naufrage du Ievoli Sun aura au moins permis de réconcilier militaires et écologistes, cinq ans après que les commandos-marine ont pris d'assaut le Rainbow Warrior II, au large de Mururoa. Plongeur d'Afrique. Greenpeace a fait le premier pas en envoyant un fax au préfet maritime de Cherbourg, l'amiral Laurent Mérer. L'organisation proposait de collaborer aux opérations de surveillance de la zone du naufrage. Hier matin, la Marine cédait aux avances écologistes. «Nous n'avons aucune objection, bien au contraire», affirmait le capitaine de vaisseau Olivier Lajous, du Sirpa-Mer (service de presse). Mais avant de conclure, les deux structures ont encore besoin du feu vert du ministère des Transports, en charge de la sécurité maritime. Si Jean-Claude Gayssot avalise ce compromis historique, l'embarquement de spécialistes de Greenpeace «peut se faire très vite, dès qu'un bateau appareillera», ajoute-t-on dans la Marine.
Greenpeace rassemble d'importants moyens à Cherbourg. Un robot sous-marin Rov (Remotly Operated Vehicle), équipé d'un double système de caméras vidéo, devait arriver d'Amsterdam durant la nuit. Trente spécialistes d'interventions sous-marines sont déjà dans le port, et une dizaine d'autres sont attendus. «Un de nos plongeurs arrive par exemple d'Afrique»,