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Le Chevallier fuit le combat avec les juges.

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Le maire de Toulon obtient un renvoi de son procès.
publié le 4 novembre 2000 à 6h09

Toulon envoyé spécial

Encore raté. Jean-Marie Le Chevallier, maire (ex-FN) de Toulon, a de nouveau échappé aux foudres de la justice. Cité vendredi devant le tribunal correctionnel de Toulon, pour détournement de fonds publics, il a obtenu un renvoi de son procès au 1er décembre, par un ultime artifice de procédure. Son avocat pouvait plastronner. Trois semaines plus tôt, son avocat, Me Guy André, avait déjà réussi à botter en touche dans l'affaire Poulet-Dachary, du nom de cet adjoint au maire de Toulon, mort dans des conditions mystérieuses. Comparaissant devant le tribunal pour subornation de témoin (1), Jean-Marie Le Chevallier avait déjà obtenu le renvoi de l'affaire au mois de février 2001 pour un pur problème de forme. Vendredi, Me André a dû se creuser la tête. Le fond de l'affaire, des emplois fictifs au sein de l'association Jeunesse toulonnaise, subventionnée par la mairie (25 millions de francs par an), ne pose guère de problèmes.

Botte secrète. Sur la forme, la défense du maire de Toulon a dégainé sa botte secrète en dernière minute: une requête en dépaysement au nom d'une «bonne administration de la justice». En dépit d'un rejet par la cour d'appel d'Aix-en-Provence, Me André a brandi un fax, envoyé jeudi au procureur général de la Cour de cassation. Tant que la haute juridiction n'a pas statué, le tribunal correctionnel de Toulon ne pourrait pas juger du cas Le Chevallier. Tout est dans le non-dit. Jean-Marie Le Chevallier, qui n'a toujours pas été jugé par un t