Non sans une part de lassitude, les acteurs du procès des emplois fictifs du conseil général de l'Essonne reprennent aujourd'hui le chemin de la salle d'audience. Après la 61e chambre du tribunal correctionnel d'Evry, il y a un peu plus d'un an, prévenus et avocats vont se retrouver à quatre reprises devant la cour d'appel de Paris. Sans doute moins électriques Xavier Dugoin et Xavière Tiberi ayant réglé une partie de leur contentieux en première instance , assurément plus techniques, ces audiences peuvent pourtant apporter leur lot de surprises. Car, si l'on observe les faits à la loupe, de nombreuses questions demeurent, en particulier sur le cas de l'épouse du maire de Paris. Mercredi dernier, le Canard enchaîné, en rapportant un témoignage anonyme qui concluait à l'intervention personnelle de Chirac en faveur de l'embauche de Xavière Tiberi, a encore contribué à épaissir les mystères entourant l'histoire du vrai-faux rapport sur la francophonie.
«Logique de vérité». Avant de passer en revue ces zones d'ombre, il convient de rappeler une donnée élémentaire: Xavière Tiberi n'a pas été innocentée par le tribunal correctionnel d'Evry. A la page 14 de son jugement, le tribunal a écrit: «La nullité de ces actes, dont la citation la concernant, n'ont pas pour conséquence la relaxe de Mme Tiberi, contrairement à ce qui est indiqué dans les conclusions de Mme Tiberi, la nullité de la procédure à son égard empêchant le tribunal de se prononcer sur le fond.» Si les magistrats de