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Libération

«Levoli Sun», toujours pas de renflouage

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Le dispositif de colmatage des fuites, validé ce week-end, reste inopérant.
publié le 6 novembre 2000 à 6h12

Le Ievoli Sun continue de fuir. Et la polémique d'enfler. Six jours après le naufrage du chimiquier au large des côtes normandes, «à 2 heures 30 de bateau» du port de Cherbourg, on ne connaît toujours pas l'état exact de l'épave. «On ne sait pas si une ou plusieurs cuves fuient», reconnaissait-on hier à la préfecture maritime de Cherbourg. Seule certitude, une partie des 4 000 tonnes de styrène chargées à bord du chimiquier s'échappe ou s'est échappée de ses cuves. «Des traînées argentées discontinues difficilement discernables à proximité de l'épave sur 300 m de long et 50 m de large» ont été encore observées hier par l'avion des douanes. Samedi, «une odeur modérée» caractéristique était relevée à l'aplomb de l'épave. Le même jour, un navire anglais, le Mermaid, a réussi à planter deux bouées à l'ouest et au nord de la zone du naufrage, dont l'une émet un signal satellite. Le Patricia l'a «relevé» hier pour amarrer les bouées est et sud. L'endroit est survolé avec les avions «Polmar» des affaires maritimes (ministère de l'Intérieur). Et c'est tout.

Peu de moyens. «C'est inacceptable, dénonçait hier Bruno Rebelle, directeur de Greenpeace France. Les quatre jours suivant le naufrage, la mer était assez calme pour mener une investigation sous-marine. Déterminer précisément l'origine de la fuite. Savoir s'il y a un gros trou ou plusieurs brèches. Cela démontre une carence de moyens colossale. Il n'y a pas un navire qui soit capable d'intervenir sur des cargaisons dangereuses dan