Lyon de notre correspondant
L'université Lyon-II va tenter de reprendre au négationniste Jean Plantin le DEA qu'elle lui a accordé en 1991. Le procès de l'ancien étudiant, devenu éditeur d'une revue négationniste, avait permis de découvrir, en 1999, que ses diplômes étaient entachés d'irrégularités. Le conseil d'administration de Lyon II avait rapidement voté une demande d'annulation que le président de l'université n'avait pas honorée. Vendredi, le conseil s'est à nouveau prononcé, à une très large majorité (39 pour, 2 contre, 1 abstention), pour l'annulation du diplôme. Ses membres ont découvert à l'occasion de cette séance que le DEA de Plantin n'était pas encore définitif. L'ex-étudiant n'est en effet jamais venu retirer son attestation. Le délai de prescription n'est donc pas entamé.
Le négationniste avait d'abord obtenu une maîtrise à Lyon III, en 1991. Mais son directeur de recherche lui avait permis de changer sa conclusion après la soutenance, ce qui est interdit. Malgré de nombreuses références aux Annales d'histoire révisionnistes, revue à laquelle Plantin collaborait dès 1987, il avait obtenu une mention «très bien». L'année suivante, à Lyon II, Plantin présente pour son DEA un mémoire intitulé: «Les épidémies de typhus exanthématique dans les camps de concentration nazis», thème classique chez les négationnistes. Le procès-verbal porte la signature de trois professeurs, mais l'un d'entre eux reconnaîtra n'avoir pas assisté à cette soutenance. Une nouvelle faute, s