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Libération

Des sous et la quille plus tôt pour les derniers appelés.

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L'armée multiplie les mesures pour amadouer les jeunes sous les drapeaux.
publié le 7 novembre 2000 à 6h14

La durée du service militaire va être réduite de deux mois pour les appelés qui réussissent à se faire embaucher alors qu'ils sont encore à la caserne. Le ministre de la Défense Alain Richard l'a annoncé hier, alors qu'il présentait son budget à l'Assemblée nationale : «Une libération anticipée après huit mois de service sera proposée à ceux qui auront trouvé un emploi.» Depuis le mois de juin, tous les titulaires d'un contrat de travail (1) bénéficient déjà d'un report d'incorporation, qui les exempte de fait du service.

Ces mesures ne concernent que les jeunes nés avant le 31 décembre 1978. Leurs cadets, eux, ne sont plus soumis qu'à des obligations militaires réduites à la seule journée d'appel de préparation à la défense (JAPD).

L'armée va également devoir aider ses appelés à trouver un job. «Dès ce mois-ci», le ministère de la Défense mettra en place «un bilan de compétence, l'établissement d'un projet professionnel avec un tuteur et une aide aux démarches de recherche d'emploi». Ce rôle d'ANPE des casernes n'est pas nouveau : toutes les unités militaires possèdent déjà une cellule qui aide les jeunes engagés à préparer leur reconversion en fin de contrat. Les appelés pourront désormais en bénéficier plus largement qu'aujourd'hui. Enfin, un «certificat de pratique professionnelle» leur sera délivré à la fin de leur service.

Chèque. Les jeunes qui ne trouveraient pas d'emploi toucheront une prime de 4 000 F au terme de leur dix mois. Cette «allocation de fin de service» s'é