Toulouse de notre correspondant
On n'est jamais trop prudent. L'ex-ministre délégué à la Santé et actuel candidat à la mairie de Toulouse, Philippe Douste-Blazy assure n'être pour rien dans les ennuis professionnels et sociaux de son ex-attachée de presse Michèle David. Mais il a tout de même préféré transiger ce week-end plutôt que de devoir affronter lundi un procès public devant le conseil de prud'hommes de Toulouse.
«Ma cliente se désiste de son action...» Une demi-heure seulement avant le début de l'audience, Me Jean-François Blanco, faisait savoir aux juges que le procès n'avait plus lieu d'être... Michèle David court les prétoires depuis trois ans pour obtenir réparation d'un licenciement jugé par elle injustifié. Il y a peu de chance que la nouvelle lune ait seule suffi à la faire renoncer aux 800 000 francs qu'elle y demandait. Son avocat reste évidemment muet sur les ressorts de sa cliente. Elle-même, cachée derrière ses répondeurs téléphoniques, ne se presse pas de rendre ses motivations publiques.
Habitante de la région de Lourdes dans les Hautes-Pyrénées et militante centriste, Michèle David, 54 ans, ne s'est pas remise de son licenciement au mois de février 1996. Elle travaillait depuis 1993 à «mettre en valeur l'action et l'image de Philippe Douste-Blazy, à Paris et à Lourdes, dans le domaine de la lutte contre le sida et la toxicomanie». Elle a cessé d'être rémunérée quelques mois après que le ministre en question a changé de métier en passant de la Santé à la C