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Libération
Interview

«Je suis libérale mais je défends la mer»

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publié le 8 novembre 2000 à 6h17

Bruxelles (UE)

de notre correspondant

Pour Loyola de Palacio, la vice-présidente de la Commission européenne, chargée des transports et de l'énergie, la sécurité maritime ne se marchande pas. Elle refuse le compromis obtenu péniblement par la présidence française de l'Union lors du dernier conseil des ministres des Transports, début octobre. La bataille aura donc lieu entre les Etats d'une part, plus soucieux d'intérêts économiques, et la Commission et le Parlement européen, d'autre part, qui veulent renforcer le droit de la mer au nom de l'environnement. Elle explique ici ses positions.

L'opinion publique a l'impression que depuis le naufrage de l'Erika, l'Europe n'a pas fait grand-chose...

L'Erika a coulé le 13 décembre 1999 et dès mars 2000, la Commission a fait des propositions concrètes visant à renforcer la sécurité maritime, en assurant une meilleure inspection des navires entrant dans nos ports, notamment les plus dangereux, en contrôlant davantage les sociétés de classification et en interdisant à terme les navires non dotés d'une double coque. Début octobre, les quinze ministres des Transports sont parvenus à un accord politique sur ces textes mais en les revoyant à la baisse. Or, je considère que nous ne pouvons accepter ce compromis qui, en réalité, revient à laisser les choses en l'état. Il est vrai que cela demande des efforts financiers. Après ce qui s'est passé avec le Ievoli Sun, j'espère que le conseil des ministres acceptera un renforcement des contrôles vu la