«Quelle était votre motivation pour embaucher Xavière Tiberi?», interroge la présidente. «A la suite d'une demande du maire de Paris de l'époque, début 1994, j'ai fait effectuer ce contrat de cabinet», répond Xavier Dugoin, qui enchaîne ses explications.

Quelques regards, et la stupeur se dessine sur de nombreux visages. 1994? Qui était maire de Paris en 1994? Jacques Chirac. Plusieurs journalistes quittent la salle pour annoncer la «nouvelle», les avocats s'agitent. Le parquet est immobile, la présidente ne bronche pas. Quelques minutes plus tard, Me Jean-Marc Fedida, partie civile, se demande s'il a bien entendu. «Monsieur Dugoin dit que l'emploi de madame Tiberi avait été fait à la demande du maire de Paris de l'époque...». L'avocat de Dugoin suggère un lapsus, le sénateur gaulliste le coupe: «J'ai bien compris, je confirme.»

Erreur. La confusion s'installe, aucune autre explication n'est toujours demandée à Xavier Dugoin. Dès la fin de son interrogatoire, son avocat lui glisse à l'oreille: «Qu'est-ce que vous faites, vous balancez Chirac?». «Mais non!, s'exclame Dugoin, qui demande alors à la Cour de s'expliquer: «Il n'y a pas de scoop, c'est bien Jean Tiberi qui m'a demandé d'embaucher Xavière Tiberi.» «Je me suis trompé, j'ai été déstabilisé par Me Fedida. Je ne voulais pas lâcher le nom de Jean Tiberi parce que trop c'est trop», explique-t-il à la pause. «Ce n'est pas le style de Chirac», lâche-t-il encore, elliptique.

Vent de folie. Il n'empêche, pendant presque une heu