Et de deux. La réunion du conseil d'administration de l'AP-HP (Assistance publique-hôpitaux de Paris) qui devait décider hier du devenir des bâtiments et des terrains de l'hôpital désaffecté de Laennec a une nouvelle fois été reportée. Les négociations en cours entre la Ville de Paris, l'AP-HP et Matignon, sur la reconversion future de cette emprise de 3,8 hectares en plein VIIe arrondissement, ont manifestement du mal à aboutir.
Fermé depuis le transfert de ses services dans le nouvel hôpital européen Georges-Pompidou, le site de Laennec est devenu un enjeu tout à la fois urbain et politique sur fond de campagne municipale. Mi-octobre, le projet de vente des parcelles et des bâtiments dont certains sont classés monuments historiques à la Cogedim, un promoteur privé spécialisé dans l'immobilier haut de gamme, pour un montant de 530 millions de francs, avait suscité une levée de boucliers au sein de la gauche parisienne et au-delà. Une trentaine d'associations (Armée du Salut, ATD Quart-Monde, la Croix-Rouge, les Restaurants du Coeur, Emmaüs ou le DAL) avaient aussi demandé que ces terrains publics soient utilisés pour «relancer le logement social» et favoriser la mixité dans ce quartier connu pour être le plus bourgeois de Paris. Jean Tiberi, qui préside le conseil d'administration de l'AP-HP avait dû, à la demande de l'autorité de tutelle (en théorie le ministère de la Santé, mais le dossier est géré à Matignon) annuler une première fois une réunion du conseil d'administ