De carton d'invitation, nul besoin. Du moins, pour José Bové. Comme il l'avait annoncé, le leader de la Confédération paysanne s'est rendu hier au ministère de la Justice, vers 14 heures. Sans rendez-vous, mais après avoir pris la peine, tout de même, d'annoncer sa venue par fax. Un bonjour rapide de Marylise Lebranchu, dont l'agenda était déjà bouclé, et le rendez-vous a commencé avec le directeur de cabinet de la ministre et deux conseillers techniques. José Bové est très colère. Colère d'avoir porté plainte voici quelques années (en 1996) dans les affaires de filières alimentaires et de farines animales, à Nantes, et de ne rien voir venir en termes de mises en examen. Il a d'ailleurs apporté une copie du dossier un listing des douanes de Toulouse qui a fait démarrer cette procédure.
Colère encore de voir que de nouveaux cas de vaches folles sont sans cesse répertoriés, mais qu'«aucune consigne n'a été donnée par le ministère pour engager des poursuites, remonter la filière de l'alimentation ou pour s'intéresser à chaque fois aux autres élevages dans la même zone». Et agacé parce que la seule circulaire prise par le ministère en juillet 1996 sur la question de la vache folle et des farines animale n'a pas eu de suite et n'a pas été actualisée. Et puis il a posé un problème : «Des gens sont prêts à témoigner, des salariés qui révèlent des faits, notamment à l'ouest. Mais il faut les protéger. Car ils peuvent être menacés ou licenciés.» José Bové a notamment évoqué le