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Libération

De l'argent et une grande loi pour les prisons

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Lionel Jospin a inauguré hier l'école de l'administration pénitentiaire.
publié le 9 novembre 2000 à 6h21

Agen envoyée spéciale

C'est un lieu pas très riant. Dans la zone industrielle. La nouvelle Ecole nationale de l'administration pénitentiaire, là où les élèves surveillants, éducateurs, directeurs de prison apprennent leur métier. Avant, l'Enap était à Fleury-Mérogis, tout contre la grande maison d'arrêt. Le campus d'Agen est ouvert depuis juillet et accueille les étudiants depuis septembre. Lionel Jospin l'a officiellement inauguré hier avec Marylise Lebranchu, la garde des Sceaux.

Précisions. Le Premier ministre a, comme toute une cohorte de magistrats, éducateurs et directeurs, un peu pataugé dans les allées boueuses. C'était le prix à payer pour faire quelques annonces. Dont la plus importante : les prisons seront «l'objet d'une grande loi pénitentiaire». Guigou l'avait déjà laissé entendre, mais Jospin est précis : «J'ai demandé à Marylise Lebranchu de préparer ce texte afin qu'il puisse être présenté en Conseil des ministres avant l'été.» Et être soumis au vote des parlementaires «à l'automne prochain».

Dans le cortège qui l'accompagne, il y en a un qui est ravi. Jacques Floch, le député PS de Loire-Atlantique, un des meneurs de la commission d'enquête parlementaire sur les prisons, venu avec Louis Mermaz pour entendre la bonne parole : «Enfin ! enfin ! dit-il, on a déjà commencé à travailler, c'est un gros boulot, il y a tant et tant de textes, de circulaires de décrets épars !»

Sans doute pour lui donner plus de solennité, Lionel Jospin n'a pas laissé sa ministre de la Ju