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Libération

Emplois fictifs: sur la voie du pardon

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Au procès Tiberi, l'avocat général a allégé les peines requises.
publié le 9 novembre 2000 à 6h20

Médiatiquement soupçonné d'avoir obéi aux ordres du procureur général Alexandre Benmakhlouf, il prend les devants : «J'affirme que ma liberté de parole est totale, il s'agit de notre prérogative et de notre honneur.» En toute liberté, donc, Marc Guirimand, avocat général au procès en appel des emplois fictifs de l'Essonne, a allégé les peines, qu'il a qualifiées d'«excessives», prononcées par le tribunal de grande instance d'Evry. Contre Xavier Dugoin, il a requis la prison avec sursis, sans en indiquer la durée, et une amende. Marc Guirimand a aussi demandé que cette peine soit confondue avec celle prononcée par la cour d'appel de Paris le 5 novembre 1999 (dix-huit mois de prison avec sursis, deux ans d'inéligibilité et 100 000 francs d'amende) dans le cadre d'une autre affaire d'emplois fictifs liée au conseil général de l'Essonne. A l'encontre d'Alain Aubert et de Bruno Tellenne, l'avocat général a demandé de la prison avec sursis, une amende, ainsi que le maintien de la peine d'inéligibilité contre Aubert, vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine.

Rayonnante. A ses yeux, Xavière Tiberi devrait échapper à toute condamnation. Dans la droite ligne de ses premiers commentaires, lundi, l'avocat général a demandé à la cour de se déclarer incompétente. Pour le magistrat, la cour d'appel ne peut se prononcer sur le cas de Xavière Tiberi, puisque le procureur d'Evry avait ordonné une enquête préliminaire alors même que l'information judiciaire ouverte auparavant, et ap