La théorie de la préférence nationale est sanctionnée pénalement. Catherine Mégret peut bien crier au «terrorisme intellectuel» et au «totalitarisme», elle a été condamnée avec Hubert Fayard, son adjoint à la mairie de Vitrolles, à trois mois de prison avec sursis, 100 000 francs d'amende et deux ans d'inéligibilité. C'est ce qu'a décidé hier le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence suite aux poursuites engagées pour «discrimination» et «incitation à la discrimination.»
Le 15 septembre dernier, la maire de Vitrolles, et épouse de Bruno Mégret, comparaissait à Aix-en-Provence aux côtés de son adjoint. Elle devait répondre de la création, lors d'un conseil municipal le 20 janvier 1998, d'une prime de naissance de 5 000 francs réservée aux familles de sa commune dont un parent au moins est français ou ressortissant européen. Un petit bonus, conçu en application de son thème de campagne de prédilection : la préférence nationale. «C'est une aide à la dénatalité française», expliquait l'élue au tribunal devant plusieurs parties civiles Unaf (Union nationale des associations familiales), LDH, Mrap, Licra, SOS Racisme atterrées.
Cette prime, connue sous le nom de «mégrette», n'avait finalement été attribuée qu'à une seule famille vitrollaise et devant un parterre de journalistes. Le chèque de 5 000 francs provenait du compte personnel de Catherine Mégret. Il avait été rendu par la famille quelque temps après.
Lors de l'audience, Catherine Mégret, entre arrogance et mutisme, avait