Nantua envoyé spécial

Samuel D. a été écroué, vendredi dans la nuit, pour le meurtre de Marine, le 24 septembre à Nantua (Ain). Ce jour-là, d'après le récit qu'il a fait aux gendarmes, il avait rendez-vous avec elle. Elle avait douze ans, lui venait tout juste d'en avoir dix-huit. Ils sortaient ensemble depuis l'été.

Samuel était arrivé six mois plus tôt de Valenciennes, pour travailler et vivre chez ses tantes, juste en dessous de l'appartement que le père de Marine habite seul depuis quelques années. La fillette, elle, venait aux vacances et le week-end dans cette petite cité de Mont-Cornet, à la sortie de la ville. Cinq immeubles abîmés et des dizaines d'antennes paraboliques, sous le haut viaduc d'une autoroute à destination de Genève. Le reste du temps, Marine vivait avec sa soeur chez sa mère, dans la Bresse. Cet été, sa «relation amicale» avec Samuel serait devenue «relation amoureuse», selon les mots du garçon, rapportés vendredi par Françoise Piccot, procureur de la République de Bourg-en-Bresse.

Derrière l'usine. Le jour du meurtre, en début d'après-midi, Marine quitte l'appartement de son père en début d'après-midi, en disant aller à la fête foraine installée de l'autre côté de la ville. En fait, elle rejoint Samuel et, d'après lui, ils se rendent ensemble derrière une usine de plasturgie, sous le tablier du viaduc. Un auvent prolonge la fabrique, abritant palettes, sacs et bidons de produits chimiques. Là, Samuel aurait imposé une relation sexuelle à l'enfant avant