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Libération

Un week-end avec Sirven en Asie pour 7 500 francs.

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L'offre, mystérieuse, a fait en vain le tour de la presse.
publié le 13 novembre 2000 à 6h27

Mystérieux, la cinquantaine, une légère barbe grisonnante et une physionomie de rond de cuir, il dit aux journalistes être l'émissaire d'Alfred Sirven, l'ancien dirigeant d'Elf-Aquitaine. Selon lui, «A.S.» en a assez de vivre en Asie, il n'est pas très en forme. Il prépare son retour et veut s'expliquer avant. L'émissaire emploie plusieurs pseudos: Robert Starck, Paul Estarque, Michel Schal ou encore Kimer... Il faut simplement accepter de partir en Asie, en un lieu secret. Le billet est payé par «l'organisation». Ainsi, depuis un mois, l'émissaire offre un aller-retour miraculeux vers le scoop. Demande une petite contribution en liquide, puis disparaît.

Avances. «Je l'ai trouvé assez crédible dans son rôle d'agent de l'ombre, raconte Laurent Léger de Paris-Match. Il a appelé au journal en disant: voilà, Sirven voudrait vous voir. Il utilisait des cabines téléphoniques et un portable avec mobicarte, impossible à identifier.» L'émissaire promet à Laurent Léger un départ dès le lendemain pour Bangkok. «On m'emmènerait dans une maison, j'y passerais la soirée avec Sirven. Je pourrais prendre des photos ou même tourner une vidéo. Je prendrais le petit déjeuner avec Sirven, et je ne le reverrais plus. Il prenait tout en charge.» Le départ est remis, et lors d'un deuxième rendez-vous, il annonce au journaliste qu'il a fait des réservations sur un vol Paris-Bangkok, le 20 octobre à 19 h 30. Au dernier moment, il demande 7 500 francs au journaliste. «Il m'a dit qu'il n'avait pas asse