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Libération

La fille de Rossi accuse Bruguière.

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Au nom de son père assassiné, elle reproche à la justice son silence et son inaction.
publié le 14 novembre 2000 à 6h31

Pascal Garbarini, l'avocat des nationalistes, a des problèmes de calendrier. Mercredi dernier, un de ses clients, François Santoni faisait exploser une «bombe» chez les juges antiterroristes. Accusant l'un d'entre eux, Jean-Louis Bruguière, de «complicité passive» dans le meurtre de Jean-Michel Rossi (Libération du 10 novembre). Selon le leader nationaliste corse, le magistrat aurait été prévenu qu'une «puce électronique» ­ en fait une carte Sim qui permet à un portable de fonctionner ­ avait été adressé à Charles Pieri, prisonnier à Fleury-Mérogis. Lequel aurait donné l'ordre téléphonique depuis sa cellule d'abattre Jean-Michel Rossi le 7 août dernier. Cette puce aurait été transmise à Charles Pieri via une lettre signée Marie-Hélène Mattéi. Me Pascal Garbarini aurait intercepté, lu la missive et prévenu Jean-Louis Bruguière.

La semaine passée, Pascal Garbarini estimait que la lettre datait de «18 mois», avant de préciser de «novembre 1998». Ce qui limitaient les accusations de François Santoni. Comment, en effet, une puce introduite en prison voilà deux ans pouvait servir à commanditer un meurtre il y a trois mois?

Rebondissement hier, l'avocat est revenu sur ses déclarations initiales, concédant «une erreur de sa part». «Vérification faite, a-t-il affirmé à Libération, la lettre date de mai 1999».

Ce qui ne change rien au fond. L'important n'est pas la date à laquelle la lettre a été écrite mais à laquelle elle aurait été introduite. Et par qui. Et pour qui. L'avocat qui a s