Jack Lang ne doute de rien: le projet de budget 2001, présenté hier soir devant l'Assemblée nationale, est un «budget de reconquête» qui, en toute logique, devrait «recueillir le plus large assentiment».

Le ministre de l'Education nationale aura l'occasion de vérifier dès aujourd'hui si son optimisme est bien raisonnable. Les principaux syndicats d'enseignants doivent être reçus cet après-midi pour une première présentation du plan de programmation pluriannuel dont le budget 2001 constitue la première étape. Plusieurs fois retardée, l'annonce de ce plan est attendue avec impatience et certains n'ont pas hésité à agiter la menace d'une mobilisation nationale pour appeler le gouvernement à tenir ses promesses.

Effort. Le 16 mars 2000, au soir de la grande manifestation nationale qui a précipité la chute d'Allègre, Lionel Jospin avait annoncé sur TF1 un plan pluriannuel de création de postes. Dans son projet de budget pour 2001, Jack Lang devait souligner hier soir devant les députés que près de 13 000 créations de postes interviendraient dans l'enseignement scolaire (hors Université). L'effort se poursuivra en 2002 et en 2003. Pour défendre sa proposition, le ministre rappelle volontiers qu'il faut «remonter à 1990 (ndlr: Lionel Jospin étant ministre de l'Education) pour trouver une augmentation de cet ordre».

Aux syndicats, naturellement peu enclins à s'enthousiasmer pour des budgets, il fait remarquer avec insistance qu'après avoir eu affaire successivement à un François Bayrou