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Libération

Côté français, une guerre du Golfe pas très claire.

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La mission parlementaire révèle l'impréparation de l'armée.
publié le 15 novembre 2000 à 6h35

Rétrospectivement, il y a de quoi avoir peur. Hier à l'Assemblée, les travaux de la mission d'information sur le «syndrome du Golfe» ont encore permis de constater dans quel état d'impréparation l'armée française avait été envoyée faire la guerre contre l'Irak en 1990-91.

Bernard Cazeneuve, le président de la mission, venait de se faire communiquer par le ministère de la Défense des documents jusqu'à présent classifiés. Il lit le rapport d'un médecin militaire, daté de janvier 1991, consacré à la protection des soldats contre les attaques chimiques. «De nombreuses anomalies ont été constatées, affirmait alors l'officier, citant des «masques usagés» et d'autres équipements bons pour la réforme. «Des personnels sont arrivés sans aucune instruction ou avec les informations les plus extravagantes», ajoutait-il, consterné par ce qu'il découvrait sur le terrain.

Son ancien patron, le médecin général Jean Bladé, alors à la tête du service de santé des Armées et aujourd'hui à la retraite, approuve: «Il est très bien que ce médecin rouspète.»

Si les travaux de la mission parlementaire révèlent bien des dysfonctionnements passés ou présents du monde militaire, ils n'apportent pour l'instant guère d'éléments probants sur la question essentielle: des militaires français sont-ils malades à cause de leur participation à la guerre du Golfe?

La prise d'un médicament préventif contre les attaques chimiques reste au centre des interrogations. Mais rien ne prouve que cette «pyridostygmine» soit da