Question simple: à quoi sert un chef d'établissement scolaire? La réponse est si peu évidente qu'il aura fallu deux ans de consultations au ministère de l'Education nationale pour aboutir à la rédaction d'un «protocole d'accord sur la revalorisation du rôle et des carrières» des 8 500 chefs d'établissement de l'enseignement secondaire. Paraphé hier par le ministre de l'Education nationale Jack Lang, le ministre délégué à l'Enseignement professionnel Jean-Luc Mélenchon, et le secrétaire général du principal syndicat du secteur (le SNPDEN), Jean-Jacques Romero, ce texte a l'ambition de «clarifier les missions et les responsabilités» des proviseurs de lycée, des principaux de collège et de leurs adjoints.
Désormais, il est solennellement reconnu que leur mission première est «d'impulser et de conduire la politique pédagogique et éducative de l'établissement». Le «pilotage pédagogique» devrait donc désormais passer avant les tâches administratives auxquelles, dans la pratique, les proviseurs et principaux consacrent le plus clair de leur temps. Pour pouvoir exercer cette primauté, le chef d'établissement sera assisté par du personnel qui allégera ses corvées administratives: «La gestion financière de l'établissement devra faire l'objet d'une nouvelle organisation autour d'un pôle administratif structuré, placé sous l'autorité du gestionnaire», précise le protocole.
Récompenses. Cette «clarification» était réclamée par les personnels de direction qui se plaignaient d'un manque de r