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Libération

OPA pour initiés à géométrie variable.

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Des personnalités entendues sur le rachat de Promodès par Carrefour.
publié le 21 novembre 2000 à 6h51
(mis à jour le 21 novembre 2000 à 6h51)

L'OPA de Carrefour sur Promodès vire au psychodrame. D'un strict point de vue financier tout d'abord, puisque l'émergence du nouveau n° 2 mondial de la distribution, en septembre 1999, aurait été entachée de multiples délits d'initiés. Selon l'Express, le rapport de la Commission des opérations de bourse (COB), transmis cet été au parquet, met en cause des dirigeants de Carrefour et de la Société générale qui auraient acheté ou fait acheter des titres peu avant l'annonce officielle de l'OPA. Psychodrame d'un point de vue médiatique, également: le gendarme de la Bourse a transmis l'ensemble de ses auditions, y compris celles de célébrités parisiennes qui estiment n'avoir rien à se reprocher. Par simple mécanique procédurale, elles devraient se retrouver dans la position de témoin assisté face au juge Courroye, chargé d'instruire le dossier.

Mandat de gestion. Bernard-Henri Lévy est de ces célébrités. L'écrivain n'est pas du genre boursicoteur ­ il n'en a ni l'envie ni les compétences. Mais ses parents étaient fort aisés. Leur fortune familiale est logée au sein d'une société de gestion patrimoniale dont BHL avait pris la gérance au cours de l'été 1999, sa mère étant très malade. Un mandat de gestion avait été confié à la Société générale. Et celle-ci leur a fait acheter du Promodès avant l'annonce de l'OPA, générant une plus-value d'un million de francs. Contrairement à ce qu'indique l'Express, «l'écrivain flamboyant» ­ c'est le terme utilisé pour masquer son