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Jugé le 12 septembre par la cour d'appel de Nîmes pour violence envers un élève à la suite d'une plainte déposée par les parents, Christian Kaplan, professeur d'éducation physique à Villeneuve-lès-Avignon, dans le Gard, a été condamné hier à deux amendes de 2 000 et 3 000 F. Une peine en demi-teinte. Les juges ont en effet été plus cléments que leurs collègues de première instance. Ces derniers avaient condamné l'enseignant à un mois de prison avec sursis et 2 000 francs d'amende. La cour d'appel n'a pas davantage suivi le procureur de la République qui avait, outre l'amende, requis six mois de prison avec sursis et six mois d'interdiction d'enseigner.

Mais Christian Kaplan et ses collègues du Snep-FSU, qui n'ont cessé de le soutenir, n'ont pas non plus obtenu la relaxe qu'ils demandaient. Le professeur a toujours affirmé être intervenu pour séparer deux élèves en train de se battre et «en avoir plaqué un au sol pour le calmer». «La justice a déclaré Kaplan coupable, mais pas responsable, analyse Suzanne Gabanou, secrétaire départementale du Snep-FSU. Le tribunal n'est pas allé jusqu'au bout d'une logique d'apaisement. C'est à l'Education nationale de prévenir ce genre de situation.» Le Snep-FSU a lancé hier un appel national à la grève.

Quelques semaines avant l'audience en appel de Christian Kaplan, et dans la continuité d'autres cas soulevés un peu partout en France, le syndicat avait demandé au cabinet du ministre de reconnaître la spécificité et