Ecrouée en France, l'Allemande Christa-Margot Fröhlich, 58 ans, ex-membre présumée du réseau Carlos, pourrait retrouver la liberté le 1er janvier. La nouvelle loi sur la présomption d'innocence stipule en effet qu'une personne poursuivie pour terrorisme «ne peut être maintenue en détention provisoire au-delà de quatre ans». Placée sous mandat de dépôt en novembre 1996 pour l'attentat de la rue Marbeuf à Paris en 1982, la prisonnière de Fleury-Mérogis devrait en bénéficier.
Mise en examen pour «complicité d'assassinat et de destruction volontaire par explosif ayant entraîné la mort» et «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste», Fröhlich est soupçonnée d'avoir convoyé à Paris l'Opel Kadett qui a explosé devant le journal Al Watan al Arabi, le 22 avril 1982 rue Marbeuf (un mort, 63 blessés). A l'époque, les policiers français ont retrouvé Fröhlich en prison à Rome. Elle avait été interpellée à l'aéroport avec cinq kilos de plastic dans sa valise et deux faux passeports. Après six ans de prison, en décembre 1988, elle est libérée par les Italiens, signalée en Syrie avant de revenir habiter à Hanovre. L'arrestation d'Ilitch Ramirez Sanchez, alias Carlos, l'été 1994, relance le dossier de la rue Marbeuf. En octobre 1995, Fröhlich est rattrapée par son passé, lors d'un voyage en Italie. Le juge antiterroriste français Bruguière délivre alors un mandat d'arrêt international.
Extradée, Fröhlich dément toute implication dans l'attentat. L'un de ses avocats,