Menu
Libération

La défenseure des enfants exige plus de moyens.

Article réservé aux abonnés
Nommée en mars, Claire Brisset a présenté hier son premier rapport d'activité.
par Assia RABINOWITZ
publié le 22 novembre 2000 à 6h54

«Le juge a dit que maman était folle. Mais c'est pas vrai. Le juge veut que je voie mon père mais je veux pas, parce qu'il me tape. Il faut que tu m'aides.» C'est une des requêtes adressées à Claire Brisset, nommée défenseure des enfants en mars. Hier, elle présentait son premier rapport d'activité. En grande majorité, les dossiers concernent des enfants qui souffrent des conséquences d'un divorce ou d'une séparation. La moitié d'entre eux ont entre 7 et 10 ans. La défenseure formule plusieurs propositions. L'augmentation des moyens de la justice constitue une priorité : «Il faut que les délais de traitement diminuent, pour crédibiliser davantage la justice, tant aux yeux des parents qu'à ceux des enfants.» Elle demande aussi que le dispositif d'aide juridictionnelle pour les mineurs soit amélioré.

Accès au dossier. Sur 150 cas traités, les deux tiers émanent du (des) parent(s) lésé(s), 16 % des enfants, 12 % des grands-parents, même s'ils ne sont pas habilités à le faire. Le reste provient des associations de défense des enfants. Ce sont parfois un frère ou une amie qui saisissent la défenseure. Le nombre de dossiers reçus depuis octobre a doublé. Ils viennent, pour près d'un quart, de la région parisienne. Pour 20 % des requêtes, il s'agit de problèmes de violences, dont les violences institutionnelles et placements contestés.

Claire Brisset propose de donner la possibilité aux familles qui font l'objet d'une assistance éducative d'avoir accès à leurs dossiers. Actuellement,