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Libération

Le multimédia éducatif, c'est pas pour les petits.

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Les poids lourds de l'édition occupent le gros du marché.
publié le 23 novembre 2000 à 6h57

L'école est bleue comme une orange, les deux couleurs désormais communes des logos de France Télécom et du ministère de l'Education nationale, omniprésents au Salon de l'éducation, dont la deuxième édition s'est ouverte hier à Paris (1). Cette confusion surréaliste n'est pas seulement visuelle: partout dans les travées du salon, les offres «grand public» se mêlent à celles destinées aux écoles. Les portails concurrents de l'Education nationale et de Havas Interactive (Education.fr et enseignants.com) ont d'ailleurs été lancés hier.

Dans cette foire encombrée d'écrans interactifs, les frontières s'estompent entre éducatif et ludique. Exemple: le «clavier des bébés» de Génération 5. Composé de huit grosses touches, il s'adapte sur n'importe quel clavier d'ordinateur et permet aux petits de 1 à 3 ans de jouer (d'apprendre?) sur des cédéroms spécialement conçus pour eux. La cyber-crèche d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) en est équipée, ainsi qu'une école maternelle de la même ville. De l'autre côté de l'allée, l'écran géant de Commest Multimédia, une société qui commercialise la gamme Réflex, des cédéroms d'apprentissage de l'anglais et de l'allemand couverts de récompenses par la presse informatique. Créée il y a huit ans, ce n'est pas une start-up: «Regardez, on porte encore des cravates!», sourit Frédéric Monnier, son responsable commercial. Mais elle espère bien conquérir le marché de l'éducation, qui ne représente que 10 % de son chiffre d'affaires. Stratégie: «Nous dév