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Libération

Faux électeurs: la justice fait le ménage à Metz.

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La droite accuse la mairie, où ils étaient domiciliés.
publié le 25 novembre 2000 à 7h04

Strasbourg de notre correspondante

Quatre-vingt-onze électeurs indûment inscrits ont été radiés hier des listes électorales de la ville de Metz par le tribunal d'instance de Thionville (Moselle). Et ce n'est peut-être qu'un début: le même tribunal a également examiné hier le cas de 206 nouveaux électeurs qui pourraient subir le même sort. Réponse le 5 décembre.

Tout ce petit monde était domicilié à la mairie, sans que celle-ci ait été capable de fournir une explication convaincante. Lors de l'audience, l'avocat de la ville, Michel Hellenbrand, avait tout mis sur le compte d'un nouveau logiciel, qui aurait par commodité rattaché à l'hôtel de ville tous les électeurs vivant hors de Metz (Français de l'étranger, résidents d'une autre commune payant des impôts à Metz, etc.). Mais il y a des choses qu'il n'avait pas su expliquer: par exemple, comment M.C., résidant à Sfax (Tunisie) et électeur depuis toujours à Nice, avait pu se retrouver sur les listes électorales de la ville de Metz (Libération du 25 octobre).

L'affaire avait été portée en justice par des proches de l'ex-député RPR Jean-Louis Masson, adversaire irréductible de Jean-Marie Rausch (divers droite), sénateur-maire d'une ville qu'il dirige d'une main de fer depuis près de trente ans.

Hier, Jean-Louis Masson triomphait. Il entend désormais obtenir de la mairie de Metz les listes d'émargement lors des précédentes élections, afin de démontrer que bon nombre de ces électeurs radiés car irrégulièrement inscrits ont voté lors