Les avocats se mobilisent à leur tour pour les prisonniers. Ce n'est sûrement pas le moment de relâcher la pression, explique le Conseil national des barreaux (1), qui organisait vendredi des «états généraux de la condition pénitentiaire». Non seulement il faut veiller à l'application des récentes lois qui visent à améliorer la vie des détenus et à faire entrer le droit en prison, mais il faut s'atteler à l'élaboration de la future «loi pénitentiaire», qui doit donner un véritable statut aux prisonniers.
Organisés en partenariat avec l'Observatoire international des prisons (OIP), ces états généraux s'affichent comme le point de départ d'une vaste consultation nationale de tous les professionnels ou militants concernés. Tous sont invités à formuler des propositions, en vue de sortir un livre blanc qui sera remis au Premier ministre et à la garde des Sceaux en juillet, explique le bâtonnier Roger-Vincent Calatayud, président de la commission des libertés du CNB. Certes, cette future loi pénitentiaire aura du mal à se frayer un chemin dans un calendrier législatif chargé et quand les échéances électorales se rapprochent. «On nous a annoncé un projet de loi. Il faudra s'insurger en temps utile si les promesses ne sont pas tenues», réplique Me Jean-René Farthouat, président du CNB.
«Mieux détenir, mais aussi moins détenir»: Me Frank Natali, représentant de la conférence des bâtonniers, résume ainsi l'état d'esprit d'une majorité de participants à ces états généraux. Alors que 10 m