L'explosion d'un colis piégé vendredi matin à La Baule (Loire-Atlantique), dans les locaux du syndicat intercommunal de la Côte d'Amour et de la presqu'île guérandaise (SICAPG), a causé la mort d'un agent technique. Jacques Le Paroux, 39 ans, a été tué sur le coup, la tête arrachée. Seule certitude du procureur de Saint-Nazaire, «c'est un acte criminel», avec «une charge de 1 à 2 kilos d'un explosif style dynamite». Pour le reste, le procureur Pierre-Marie Block ne sait «pas s'il s'agit d'un acte de terroriste ou d'une affaire plus locale, voire d'une vengeance personnelle».
La police judiciaire de Rennes, seule chargée de l'enquête (trois collègues «antiterroristes» de Paris sont «observateurs»), «recherche la traçabilité de ce colis» posté le 4 août depuis la région parisienne et adressé à «Mr le Président du SICAPG». En l'absence du destinataire, Christophe Priou, par ailleurs maire RPR du Croisic, le paquet a été ouvert. A l'intérieur, une minichaîne hi-fi. Le carton a été posé sur une étagère.
Chaîne hi-fi. A 8 h 15, vendredi, quinze employés travaillent au troisième étage de l'immeuble en aluminium et en verre qui abrite le syndicat intercommunal. Seul, le préposé au tri sélectif des déchets, Jacques Le Paroux, prépare la salle de réunion au second. Il est «descendu avec un carton dans les bras». «L'agent technique a peut-être essayé de mettre en marche la minichaîne, jamais utilisée», suggère un enquêteur. La bombe a explosé. Le technicien «était accroupi», selon le pro