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Libération

Tout se mélange à la foire de l'école.

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Certains dénoncent la confusion entre le ministère et les organismes privés.
publié le 27 novembre 2000 à 7h03

Le slogan du deuxième Salon de l'éducation ­ «Ensemble pour vous informer» ­ aura volé en éclats le dernier jour de cette manifestation, qui s'est achevée hier sur un bilan positif: plus de 500 000 visiteurs (contre 440 000 l'an passé). Mais la majorité d'entre eux semble ignorer les tractations dont ils font l'objet entre secteur public et secteur privé. Elles tiennent à la complexité du montage de ce Salon: il est «piloté» par la Ligue de l'enseignement, association reconnue d'utilité publique, qui se charge des aspects logistiques et qui organise des colloques de haut niveau sur l'éducation; il se déroule «avec le soutien» du ministère de l'Education nationale qui loue des espaces pour vanter ses réalisations; et il accueille aux mêmes dates, sur le même lieu, des manifestations privées (Salon de l'Etudiant, Aventure des métiers, etc.), destinées à vendre les mérites d'entreprises de formation (écoles privées) ou ciblant le public «jeunes» (opérateurs téléphoniques, éditeurs de logiciels...). Bref, on y passe ­ sans forcément s'en apercevoir ­ du commercial au non commercial. Non sans malaise.

«Mécontent». Témoin de cette confusion: les passes d'armes à fleuret moucheté qui ont mis aux prises, hier, Jack Lang, le ministre de l'Education nationale, le groupe l'Etudiant (Vivendi) et l'Onisep (qui dépend du ministère). Objet du litige: une lettre adressée par Jack Lang à l'Etudiant dans laquelle il accorde «avec grand plaisir [son] haut patronage à l'ensemble des salons» orga