L'enquête technique sur l'accident du Concorde d'Air France, qui s'est écrasé peu après son décollage de Roissy le 25 juillet, s'accélère, mais elle n'a pas encore permis aux enquêteurs du BEA (Bureau enquêtes accidents) de déterminer avec certitude la totalité de l'enchaînement de la catastrophe. Il est désormais certain qu'une lamelle métallique tombée d'un DC10 de Continental Airlines est à l'origine de l'éclatement d'un des pneumatiques du train gauche. Mais il ne s'agit là que d'une information parmi les milliers que les enquêteurs doivent analyser et traiter. Les responsables de la DGAC (Direction générale de l'aviation civile) ont encore quelques incertitudes, notamment en ce qui concerne les causes de l'intense incendie qui s'est déclaré sous l'aile gauche du supersonique avant même son envol. Dès lors que cet organisme en saura davantage, un nouveau certificat de navigabilité pourrait être délivré pour que les douze Concorde encore existants (sept pour British Airways et cinq pour Air France) puissent reprendre le ciel. Les supersoniques n'ont plus volé depuis le 16 août à l'exception de l'appareil rapatrié de New York à Paris le 21 septembre.
«Peau» renforcée. Mais avant même qu'une décision aussi importante ne soit prise, les Anglais ont déjà entamé de grands travaux pour sécuriser leurs Concorde. Les techniciens de British Airways ont ainsi profité de l'immobilisation forcée de leurs appareils pour remettre à neuf tous les réacteurs. Mieux, ils ont pris de l'ava