Des chefs d'entreprise et des intermédiaires condamnés, voire lourdement, les responsables du RPR, qui était désigné comme bénéficiaire des commissions, relaxés: le jugement de Nanterre montre les limites des possibilités d'investigations des juges d'instruction. Et pourtant ce sont les mêmes noms, les mêmes schémas beaucoup plus sophistiqués, et à grande échelle qui reviennent dans le dossier de la région Ile-de-France et des marchés passés à partir de 1990 pour la rénovation des lycées.
Répartition. «L'entente était établie au cours d'une présélection»; il y avait une «réunion du groupe de travail», composée du directeur général de la région, du directeur financier, du directeur des affaires scolaires. Dans la nuit du 23 novembre, Christine Lor, proche collaboratrice de Michel Giraud, l'ancien président RPR du conseil régional, a fini par accepter de décrire l'organisation du système mis en place pour répartir les marchés, devant les juges Armand Riberolles et Marc Brisset-Foucault. Cette conseillère aux affaires scolaires a confirmé ce que les juges savaient déjà: la répartition des marchés concernait principalement le RPR mais pas seulement. Et de citer les chiffres: 1,2 % pour les partis de droite (RPR et PR); 0,8 % pour le PS et le PCF, les socialistes se chargeant, selon elle, de répartir la manne à leurs collègues communistes. Soit un total de 2 % sur des marchés qui devaient s'élever à 28 milliards de francs.
Intermédiaires. Qui était au courant, au sein de la rég