L'ex-conseiller de François Mitterrand Jacques Attali ainsi que le fils de l'ex-président de la République ont reçu, vendredi, la visite des juges Philippe Courroye et Isabelle Prévost-Desprez. Les deux magistrats et les policiers de la brigade financière ont perquisitionné leur domicile et leurs bureaux.
Mercredi, les deux juges avaient entendu Jean-Charles Marchiani, ancien préfet du Var, et perquisitionné à son domicile ainsi qu'au siège du RPF (Rassemblement pour la France), dont il porte les couleurs au Parlement européen. Les enquêteurs ont également fait quelques recherches, mercredi, au conseil général des Hauts-de-Seine, dont Charles Pasqua est le président. Marchiani a longtemps été l'homme des missions occultes de Pasqua.
L'affaire sur laquelle portent les investigations des juges parisiens concerne une filière présumée de blanchiment d'argent, entre plusieurs pays d'Afrique et la France. L'affaire démarre par des écoutes téléphoniques dans un autre dossier. Des conversations révèlent alors l'existence d'un réseau de blanchiment.
En novembre 1999, les juges Courroye et Prévost-Desprez héritent de la partie financière de l'affaire. Un proche du fils d'un ancien Premier ministre marocain est écroué, puis libéré contre une caution. Trois personnes sont alors mises en examen. L'avocat de l'une d'entre elles, Allain Guilloux, est à son tour mis en examen par les deux juges, soupçonné d'avoir préparé des montages destinés à masquer les mouvements de fonds frauduleux. En ju