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Conseil de guerre à Bruxelles

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Les Quinze devraient entériner les propositions de la Commission.
publié le 4 décembre 2000 à 7h26

Branle-bas de combat à Bruxelles contre la vache folle. Le conseil extraordinaire des ministres européens de l'Agriculture, qui se réunit aujourd'hui, devrait faire table rase des atermoiements qui avaient laissé la France relativement isolée les 20 et 21 novembre. Le ralliement de l'Allemagne au principe de précaution maximale ­ après la découverte, qui tombait à pic, d'un premier cas d'ESB ­ s'est traduit la semaine dernière par l'interdiction totale des farines animales outre-Rhin. Dans l'Hexagone, elles sont déjà prohibées depuis le 13 novembre. De quoi bouleverser complètement la donne communautaire et amener les autres pays membres à suivre le mouvement. D'autant que la Commission européenne a adopté, le 29 novembre, un super plan anti-ESB: outre le bannissement des farines pour une période initiale de six mois, elle prévoit notamment l'élimination de la chaîne alimentaire de tous les bovins de plus de 30 mois qui n'auraient pas été testés à l'abattoir, et des tests systématiques sur les bovins nés avant 1996, à compter du second semestre 2001. Le conseil des ministres de l'Agriculture devrait décider de tout cela aujourd'hui.

La partie n'est pas jouée: la Suède, la Finlande, la Belgique et les Pays-Bas ne sont pas favorables à l'interdiction pure et simple des farines. A l'occasion d'une récente réunion du Comité vétérinaire permanent de l'Union, les deux premiers pays se sont estimés à l'abri de l'ESB, aucun cas de vache folle n'ayant été découvert chez eux. La Belgiq