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Libération

Un emploi plus ou moins fictif au procès des Le Chevallier.

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Les responsables FN de Toulon se sont contredits à la barre.
publié le 4 décembre 2000 à 7h29

Toulon envoyé spécial

«Il ne faudrait pas que votre numéro de duettistes, sous prétexte d'animosité personnelle, égare le tribunal.» Il est déjà 20 heures, et le procès des époux Le Chevallier, entamé vendredi matin devant le tribunal correctionnel de Toulon, ne s'achèvera qu'à l'aube. La présidente, Monique Sakri, commence à s'énerver. A la barre, les responsables du FN toulonnais, présents et passés, partagés entre obédiences lepéniste, mégrétiste et chevalliériste, se tirent dans les pattes sans négliger de raconter tout et son contraire. Le TGI se transforme en cirque. Dans la salle, le public se scinde entre les trois. Ses réactions ­ «menteur», «tiens, il a changé d'avis»... ­ permettent de se faire une petite idée d'une géopolitique locale singulièrement perturbée.

Refuge. A l'origine, l'affaire est pourtant d'une «simplicité biblique», selon la présidente. L'association Jeunesse toulonnaise (JT), chargée par la mairie de gérer les centres de vacances et autres loisirs pour enfants, a également servi de refuge à des militants frontistes dévoués. En particulier Christian Serretta, parachuté directeur général adjoint. De l'avis général, et du sien en particulier, son emploi (15 000 F par mois) peut être qualifié de partiellement ou totalement fictif.

Le problème est essentiellement de déterminer qui a décidé de son embauche. Le maire de Toulon, Jean-Marie Le Chevallier, et son adjointe à la jeunesse ­ sa femme Cendrine ­ poursuivis pour détournements de fonds publics? Ou l