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Libération

Emmuré dans le silence, Guy Georges sera jugé en mars.

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Après des aveux, le présumé «tueur de l'est parisien» nie.
publié le 7 décembre 2000 à 7h37

Le procès de Guy Georges, 38 ans, serial killer présumé de «l'Est parisien», a été fixé au 19 mars 2001, pour deux ou trois semaines, devant la cour d'assises de Paris. Deux ans pile après son arrestation, il doit répondre de sept meurtres après viols et avant vols, d'une tentative d'homicide, un viol avec arme et de deux agressions. Entre 1991 et 1997, onze filles jeunes et jolies ont été victimes de ses «flashes» et de son Opinel n°12. Mais le «psychopathe pervers» n'a pas du tout l'intention de parler de ces «chasses» dans la ville, les nuits de pulsions, avec son kit de «prédateur», sparadrap et couteau. Pourtant, les 52 pages de l'arrêt de renvoi de Guy Georges devant la justice met en exergue ses aveux détaillés sur des assassinats. Avant son mutisme à l'automne 1998 face au juge Gilbert Thiel qui a cumulé 25 tomes d'instruction.

Sa mémoire a surtout fixé le meurtre originel, la capture de Pascale Escarfail en 1991 à Paris-Montparnasse, durant une permission de sortie. Guy Georges est alors détenu à la maison d'arrêt de Caen, purgeant dix ans de réclusion criminelle pour un viol en 1984 dans un parking à Nancy, lui aussi commis lors d'une permission.

Guerre du Golfe. Dans trois mois, le président Jacob, l'avocate générale Lesueur et les jurés, vont s'attarder sur le premier assassinat, «la matrice» des suivants reproduits en série. Sur procès-verbaux, Guy Georges avait décortiqué le meurtre de Pascale Escarfail. Attablé au bar du métro Edgar-Quinet ce 24 janvier 1991, ve