Dépenser moins d'énergie. Et augmenter la part des énergies renouvelables. Tels sont les deux objectifs du programme national d'amélioration de l'efficacité énergétique que Dominique Voynet, la ministre de l'Environnement, a présenté hier. Après des années d'immobilisme, la France s'est enfin résolue à lancer un double plan de maîtrise de l'énergie, mais surtout, de développement des énergies renouvelables, à l'instar de ce qu'ont fait d'autres pays européens comme l'Allemagne. La réalisation de ces objectifs devrait lui permettre de limiter ses émissions de gaz à effet de serre au niveau de 1990.
Report. Lionel Jospin avait promis ce plan le 11 septembre, Dominique Voynet l'a dévoilé hier en présence de Jean-Claude Gayssot, le ministre des Transports et de Christian Pierret, secrétaire d'Etat à l'Industrie. Entre-temps, les associations écologistes Greenpeace, les Amis de la terre, le Réseau action climat et Agir pour l'environnement avaient dénoncé «le report de la présentation du plan d'économies d'énergies». La semaine dernière, l'entourage de Dominique Voynet reconnaissait en effet que les négociations avec Bercy sur le financement d'un certain nombre de mesures n'avançaient pas.
Hier, pourtant, branle-bas de combat. Dans la matinée, le ministère de l'Environnement annonce qu'il va lever le voile sur son programme. Les derniers arbitrages ont abouti le matin même, et l'examen du collectif budgétaire commence l'après-midi à l'Assemblée nationale. Or, certaines mesures, com