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Libération

Le mois du noir chez les gangsters.

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Saison des règlements de comptes à Marseille. Bilan: quatre cadavres.
publié le 8 décembre 2000 à 7h41

Marseille de notre correspondant

Quatre cadavres en moins d'un mois: les affaires reprennent dans le milieu marseillais. Mercredi, un promeneur prenant le frais tombe sur une Golf accidentée et incendiée, dans un chemin isolé de la colline du Puy-Sainte-Réparade, non loin d'Aix-en-Provence. Alertés, les gendarmes pensent d'abord à une escroquerie à l'assurance. Mais, en ouvrant le coffre, ils découvrent un cadavre qui pourrait bien être, selon la police, celui d'Henri Tournel, 34 ans. Ça change tout. Connu pour faire dans les stupéfiants ­ il a pris quatre ans ferme en 1997 ­, Henri, originaire de Salon-de-Provence, a été refroidi un ou deux jours auparavant puis transporté là. Ensuite, on a lancé la Golf contre un arbre avant d'y mettre le feu.

Les enquêteurs du SRPJ de Marseille attendent les résultats de tests ADN, dans quelques jours, pour s'assurer de l'identité de leur client. Mais déjà ils font le rapprochement avec la même punition infligée à deux caïds des quartiers nord de Marseille. Ça se passait le 21 novembre, sur le parking du Primotel de Vitrolles, à deux pas de l'aéroport de Marignane. Abdel Djendoubi, 30 ans, et Raphaël Liminana, 42 ans, attendaient patiemment, chacun dans leur voiture, un rendez-vous d'affaires. A portée de la main, chacun disposait de son outil de travail, un pistolet automatique avec 15 cartouches. Mais aucun n'a eu le temps de s'en servir. Trois ou quatre hommes, selon les témoins, sont venus les arroser tous deux de balles 9 mm. Cinq pour