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Libération

Intégration: le Conseil de la souplesse

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Les membres du HCI étaient divisés sur le port du foulard à l'école.
publié le 15 décembre 2000 à 8h07

Il a provoqué une démission, celle de la démographe Michèle Tribalat, ainsi que deux dissidences annoncées par voie de presse (celles de Jeanne-Hélène Kaltenbach et Gaye Petek-Salom, issues du milieu associatif)... avant même d'avoir été rendu public. Hier, le rapport du Haut Conseil à l'intégration (HCI) sur «l'islam dans la République» (1) était présenté officiellement par Roger Fauroux, le président de l'organe consultatif, le jour de sa remise au Premier ministre.

Revendications. Document en main, on a pu comprendre pourquoi les portes avaient claqué. Les protestataires voulaient que le rapport comporte deux revendications fortes: l'invitation à légiférer sur l'islam et la nécessité d'interdire totalement le port du foulard à l'école. Or, sur ces deux points, le HCI a choisi une position inverse, moins dogmatique. «Nous avons tranché», assumait hier Roger Fauroux.

«L'islam est compatible avec la République», affirme ainsi le rapport. En d'autres termes, l'islam peut s'insérer dans le cadre législatif actuel et il n'est pas nécessaire de changer la loi, notamment celle de 1905, sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat. «Le temps n'est pas venu pour une refondation du régime cultuel français», estiment les rapporteurs. Après un état des lieux très bien fait sur l'islam en France, le Haut Conseil propose une série de recommandations pratiques formulées à partir d'un «inventaire des points de contact entre la République laïque et l'islam»: nomination des aumôniers dans les é